Ce qui suit est l'introduction originale d'un chapitre portant sur les espions en Nouvelle-France pendant la guerre de Sept Ans, tirée de ma thèse que j'édite présentement. Puisqu'il s'agit du premier chapitre rédigé, je n'avais pas encore tout à fait maîtrisé le format idéal qui allait guider la rédaction des chapitres suivant. Je suis donc obligé de distiller une bonne partie de ce que j'avais écrit à l'origine pour atteindre une longueur plus raisonnable. Néanmoins, je trouve que cet extrait sous sa forme originale peut tout de même être intéressant pour mes lecteurs, compte tenu de l'impact et de la vie dure du mythe du « traître » de Québec. Bonne lecture!
Introduction : « Le » traître de
Québec
Le manteau de campagne du général Wolfe Royal Collection Trust RCIN 31955 |
Capitale coloniale et porte d’entrée
du continent lorgnée par les Anglais depuis sa fondation, la ville de Québec
devient la cible ultime de l’ennemi pendant la campagne de 1759. S’étant crue
protégée par le fleuve et sa navigation difficile aux non-initiés, la
population locale est ahurie de voir arriver en juin dans sa rade une flotte
composée de 49 navires de guerre, transportant 13 000 marins, 4 500 matelots et 10 000 soldats britanniques. Dans les mois qui suivent, la ville est bombardée de
milliers de projectiles et la région subit des expéditions punitives ennemies. Des
trois batailles qui ont lieu—dont deux victoires françaises—, seul l’échec français
deviendra célèbre. En effet, la fameuse bataille des plaines d’Abraham demeure
aujourd’hui gravée dans la mémoire populaire du Canada français. Et pourquoi
pas? Les événements qui se sont déroulés en ce matin fatidique du 13 septembre
sont devenus depuis légendaires : deux généraux, Montcalm et Wolfe, comme si
liés par le destin, perdent leur vie pendant la plus importante bataille de la
guerre en Amérique où s’entrechoquent deux empires coloniaux pour le contrôle d’un
continent. L’image est à la hauteur des plus grands romans historiques :
inutile d’inventer quoi que ce soit, les faits dépassent la fiction.
Une série de défaillances en matière de renseignement joue
un rôle important dans le dénouement de la campagne de Québec. Trop nombreux à
énumérer d’un coup, il faut certainement mentionner quelques exemples probants,
étudiés ad nauseam par les
historiens : Montcalm qui mord à l’hameçon tendu par Wolfe, se laissant convaincre
qu’un nouveau débarquement se prépare à Beauport plutôt qu’à l’ouest de la
ville. Le matin même des opérations nocturnes de Wolfe, deux déserteurs
français se font intercepter par les Britanniques et informent que l’armée
française attend l’arrivée d’un convoi d’approvisionnement. À l’avantage de Wolfe,
Bougainville néglige justement de transmettre aux autres officiers la nouvelle
que le convoi avait été annulé. La coïncidence offre donc à l’ennemi l’occasion
de profiter de la noirceur pour se faufiler vers la berge sous le nez des
sentinelles croyant qu’il s’agit du convoi attendu. À chaque sommation de s’identifier
dans la noirceur, un Écossais, Simon Fraser, leur répond en Français. Enfin,
aucun système de signalement n’avait été élaboré en cas d’attaque dans les
environs de l’anse au Foulon. L’état-major se fait donc avertir tardivement, le
premier messager prenant curieusement « une heure pour franchir […] trois
kilomètres[1] ».
Sans oublier qu’il faudra plus de trois heures depuis le débarquement
britannique avant que l’état-major ne se décide à réagir, et ce, toujours sans
être parfaitement informé des faits. Mais à la base de tous ces manquements,
une question hante la mémoire populaire : qui est responsable d’avoir
révélé l’emplacement de l’anse au Foulon et ses faiblesses à Wolfe?
La figure d’un « traître », ou plutôt « du » traître des plaines d’Abraham
a fait du chemin depuis le matin des événements. À l’occasion du 250e
anniversaire de la bataille, « le traître » avait été dépoussiéré,
évoqué dans les médias, se trouvant même une place dans la littérature pour
jeunesse[2].
Il n’y a rien d’étonnant : le personnage, peu importe son identité
véritable, joue un rôle important dans la mémoire et la littérature populaires,
servant à simplifier la trame narrative de la Conquête. Il est plus facile pour
le public de blâmer la perte de la colonie sur les manigances d’un seul
individu, soit un antagoniste solitaire sur qui jeter ses foudres, plutôt que
de comprendre la complexité de la machine de guerre dans une période difficile
de son histoire. À tort ou à raison, de nombreuses personnes se sont fait
imposer le rôle de bouc émissaire au fil des siècles dans l’histoire nationale
du Canada français.
Bigot
Parmi les cibles de la mémoire populaire,
l’intendant François Bigot fait figure de proue dans la littérature. Après
tout, ses acolytes et lui seront les principaux acteurs visés dans « l’Affaire
du Canada », accusés de corruption pour avoir entre autres saigné l’armée
pour des profits, payés par l’État en plus. Dans son analyse des premiers romans
historiques canadiens, Maurice Lemire observe :
Les romans que nous avons groupés sous le titre trahison de Bigot ont ceci de commun: ils exaltent tous l’héroïsme des Canadiens pendant la guerre de la conquête, moins toutefois par le rappel des actions d’éclat que par la description des conditions difficiles qui ont entouré la résistance. Tous les romanciers incriminent copieusement Bigot et ses satellites et blâment la conduite de la France. Parmi eux, Marmette, Rousseau et Jean Féron accusent formellement Bigot de trahison. Adèle Bibeau et Mme Leprohon n’en excluent pas non plus la possibilité. William Kirby, pour sa part, reporte toute la responsabilité de la défaite sur la France. […] tous les romanciers qui traitent de Bigot s’emploient à exonérer les Canadiens de tout blâme dans la défaite de 1760.[3]
Après tout, « Dans des circonstances normales les
Anglais n’auraient pu vaincre les Canadiens[4] »! Mais pour paraphraser Guy Frégault, la bande à Bigot était certainement composée de voleurs, mais ce n'étaient pas des traîtres.
Cugnet
Mais au-delà les manigances
économiques de la « Bande à Bigot », la mémoire populaire évoque et s’accroche
particulièrement à Jean-Baptiste Cugnet. Ce dernier doit sa notoriété, qui perdure
même aujourd’hui, à l’archiviste Pierre-Georges Roy et son billet sur le
« traître Cugnet ». En cherchant qui accuser d’avoir révélé l’existence
du passage de l’anse au Foulon, l’archiviste rejette d’abord la confession de Robert
Stobo, un des plus notoires prisonniers de Québec, comme quoi il aurait été
celui qui l’avait indiqué à Wolfe. Roy prétend que l’Écossais ne pouvait pas
connaître le lieu du fait qu’il était prisonnier et préfère s’appuyer plutôt
sur les mémoires de James Thompson, un vétéran de l’armée britannique. Mis sur
papier quelques décennies après les faits, le témoignage de Thompson prétend
que l’emplacement de l’anse à Foulon aurait été révélé au général anglais par
un certain Cugnet[5]. Même
si Thompson avait raison—il faut se rappeler que son souvenir des faits
comporte de nombreuses erreurs factuelles—l’identité exacte de ce Cugnet est
toutefois nébuleuse. Par quelques acrobaties de logique, Roy conclut qu’il doit
s’agir de Jean-Baptiste Cugnet, frère de François-Joseph Cugnet[6],
futur avocat sous le Régime anglais. Il y a un léger hic qui vient détruire l’hypothèse
de l’archiviste, cependant : son accusé est décédé à Saint-Domingue dix
ans avant les faits[7]!
Cette révélation est le fruit des recherches de Marine Leland qui
conclut : « En fait, la tradition que nous avons étudiée ici offre un
parfait exemple du processus classique qui marque le développement d’une
légende[8]. »
Et que faire du témoignage de Stobo remis en question par Roy? En réalité, l’Écossais
avait une certaine liberté de se promener et même de marchander à Québec entre
octobre 1754 et l’été 1755. Après quoi, il est incarcéré sous l’ordre de
Vaudreuil à la lecture de ses rapports d’espionnage dans les gazettes anglaises[9].
Il est donc plus que probable que sa confession soit véridique.
Vergor
D’autres encore, dont l’écrivain
Louis Fréchette, ont vu la figure d’un traître chez l’officier en charge du promontoire vis-à-vis l’anse
au Foulon, Louis Du Pont Duchambon de Vergor.
Supposément pour « un peu d’or [il a] Entre-baillé nos portes[10] »,
laissant aux Britanniques libre passage sur les plaines d’Abraham. Il est vrai
que le personnage n’attirait pas beaucoup d’admiration de ses pairs… Même
madame Bégon, après l’avoir rencontré, écrit : « C’est bien le plus
épais gars que j’aie de ma vie vu[11] ».
N’aidant pas sa cause, la mauvaise réputation de l'officier s’était renforcée après qu’il ait
capitulé, trop rapidement selon plusieurs, au fort Beauséjour en Acadie en
1755. N’empêche, rien dans les faits ne démontre que Vergor ait agi autrement
qu’avec honneur et devoir à la défense des alentours de l’anse au Foulon. Une
contemporaine écrit : « Ils [sic] se défendit en brave, avec son peu
de monde, et y fut blessé[12] ».
Si faute il y a, c’est bien à Bougainville qu’elle revient pour avoir négligé d’informer
l’officier qu’aucun convoi n’était attendu cette nuit-là. Malgré cela, Vergor
avait tout de même reconnu que les bateaux britanniques, se faisant passer pour
le convoi de ravitaillements, ne se dirigeaient pas du bon côté et ordonna donc
qu’on leur tire dessus. De plus, l’anse au Foulon, contrairement à la mémoire
populaire, ne faisait pas l’objet d’une patrouille dégarnie : Vergor était
à la tête de 150 hommes répartis autour du passage et le chemin reliant la
berge au promontoire comportait bel et bien une barricade. Malgré ces
précautions, Vergor avait tout de même eu le malheur de se faire surprendre
par-derrière par une faction britannique qui avait contourné la barricade en
gravissant la falaise directement. Loin d’être le lâche de la légende, Vergor
subit en effet deux blessures, une à la jambe et l’autre à la main, suite aux coups
de fusil ennemis. Alors qu’il fut capturé avec la moitié de ses hommes, l’autre
moitié des soldats, ainsi que ceux postés à la batterie Samos, se sont défendus
jusqu’à ce que l’ennemi, quatre fois plus nombreux, les contraignent de se
rendre ou à se replier[13].
Caricature of George Bubb Dodington and Sir Thomas Robinson. Paul Sandby, vers 1761. Yale Center for British Art. |
L’arbre qui
cache la forêt
En vérité, il n’y a nul besoin de se
rabattre sur un supposé traître agissant comme un espion pour Wolfe :
Stobo et les autres prisonniers britanniques évadés s’étaient montrés amplement
renseignés sur les faiblesses de la ville. Depuis Pierre-Georges Roy, la thèse
« du » traître de Québec a été réexaminée par les historiens
successifs et, ultimement, rejetée. C. P. Stacey, dans sa biographie de
Wolfe, écrit : « À maintes reprises, on a prétendu que l’existence de
ce sentier avait été indiquée par un traître mais aucune preuve n’a jamais été
avancée[14]. »
Dans son œuvre magistrale sur
la campagne de Québec, l’historien ajoute : « It is not really surprising that some writers should have suggested
that this train of events was the result of treachery; but there is no evidence
that it was due to any cause except gross negligence[15]. »
Sur ce dernier point, la récente réévaluation de Peter MacLeod est
encore plus généreuse vis-à-vis le mérite de l’armée française : « The assault on the Anse au Foulon was a
British success rather than a French failure. Taken by surprise, the
French recovered quickly and defended their posts until overwhelmed by sheer numbers.
The British, for their part, seized a crucial position quickly and efficiently,
and opened the road that would take them to the plains of Abraham[16]. »
La déconstruction précédente du mythique
« traître » des plaines d’Abraham ne sert pas à indiquer qu’il n’y a
aucune collaboration avec les Britanniques : bien au contraire. Le message
à retenir est que la figure littéraire et populaire « du » traître de Québec est l’arbre qui cache la forêt. Qu’importe
si ces personnages soient coupables de trahison ou non, les fuites d’informations
sont endémiques. Nul besoin donc d’un bouc émissaire unique : les espions
et les collaborateurs sont nombreux pendant la campagne de Québec[17].
Et avec raison : Québec, la capitale coloniale dont la
population atteint plus de 8 000 citoyens au début de la guerre, devient l’épicentre
du conflit en Amérique. Pendant la campagne seule de Québec, la ville et ses
environs accueillent 13 000 militaires et miliciens, 1 200 guerriers
autochtones et 2 000 soldats de la garnison de Québec[18].
En dehors de l’effort de guerre s’ajoutent les réfugiés, dont le groupe le plus
important, les Acadiens, représente environ 2 000 individus arrivés dans
la vallée du Saint-Laurent, Québec étant la principale destination[19].
Avec une population ainsi triplée par les combattants, les prisonniers et les
réfugiés, tous soumis à la disette et la misère, il est tout naturel que le
lieu foisonne de gens prêts à collaborer avec l’ennemi en échange de quelques
douceurs durant cette période extrêmement pénible de l’histoire de la ville. Il
faut donc mitiger le qualificatif de « traître », qui a un bagage
émotionnel et péjoratif, et ne l’appliquer qu’après avoir bien établi que ces
collaborations sont motivées par des sentiments autres que la survie[20].
Bien entendu, les contemporains ne s’embarassent pas avec de tels soucis d’équité.
Comme l’écrit le gouverneur : « Si j’avois des subsistances et des
moyens de tenir des partis autour de Québec, je traiterois avec la dernière
rigueur les sujets du Roi qui communiqueroient avec l’ennemi. Dans la position
où nous sommes, ce seroit sacrifier tous les habitants du voisinage de la
ville, si je me servois de cette voie[21]. »
D’autre part, ces activités ne sont pas uniques à Québec. Si
l’historiographie s’est attardée principalement sur la campagne de Québec, les
espions, les traîtres et les autres collaborateurs font partie intégrale du renseignement
militaire partout dans la colonie. Encore une fois, inutile d’inventer un bouc
émissaire solitaire où il n’y en a pas—les informateurs sont nombreux. S’il est
impossible d’établir le chiffre exact de collaborateurs, il existe heureusement
des traces importantes pour se faire une idée de leurs activités. À l’instar de
Stéphane Genêt, il faut reconnaître ici qu’il y a un danger de n’en faire
« qu’une suite d’aventures individuelles[22] ».
Ce qui suit ne cherche donc pas qu’à reconstituer des biographies d’individus. Il
s’agit d’abord et avant tout d’évoquer l’existence et l’effet des activités des
espions, traîtres et collaborateurs sur le déroulement de la guerre.
[1] Dave Noël, Montcalm, général américain,
Montréal, Boréal, 2018,
p. 211.
[2]
Entre autres : Denis Gaumond,
« Pleurons 1759 et célébrons 1760! », Cyberpresse, mardi 10 février 2009; Louis-Guy Lemieux, « 1759 : Trahi par
un des leurs », Le Soleil, samedi
5 septembre 2009, p. 14; Georges
Rivard, « Au-delà de la bataille des Plaines d’Abraham », La Voix de l’Est, jeudi 12 février 2009,
p. 12 et Corinne De Vailly,
Phœnix : Le Traître des plaines d’Abraham,
Montréal, Trécarré Jeunesse, 2009, 184 p.
[3]
Maurice Lemire, « La trahison
de Bigot dans le roman historique canadien », Revue d’histoire de l’Amérique française, Vol. 22, No. 1
(juin 1968), p. 87.
[4]
Lemire, « La trahison de
Bigot », p. 88.
[5]
« Le traître Cugnet », dans Pierre-Georges Roy, Les petites
choses de notre histoire. Vol. 3, Lévis, 1922. pp 247-253.
[6]
Pierre Tousignant et Madeleine Dionne-Tousignant,
« François-Joseph Cugnet », dans Dictionnaire
biographique du Canada, Volume IV de 1771 à 1800, Québec, Presses de l’Université Laval, 1980, p. 197-202. [En ligne: http://www.biographi.ca/fr/bio/cugnet_francois_joseph_4F.html]
[7] Marine Leland, « Jean-Baptiste Cugnet,
traître? », Revue de l’Université d’Ottawa, Vol. 31 (1961), p. 453.
[8] Marine Leland, « Histoire d'une tradition :
“Jean-Baptiste Cugnet, traître à son roi et à son pays” », Revue de
l’Université d’Ottawa, Vol. 31 (1961), p. 493.
[9] Robert C. Alberts, The Most Extraordinary Adventures of Major Robert Stobo, Cambridge,
The Riverside Press, 1965, p. 130-141.
[10]
Louis Fréchette, cite dans Pierre-Georges Roy, « Les traîtres de
1759 », Cahier des Dix , No. 1 (1936),
p. 42.
[11] Élisabeth Bégon, Lettres au cher fils. Montréal, Boréal,
1994, p. 177.
[12]
Sœur Marie-Joseph Legardeur de Repentigny, dans Le
siège de Québec en 1759 par trois témoins, Québec, Ministère des Affaires culturelles,
1972, p. 17.
[13]
La meilleure explication des événements liés à l’anse au Foulon se trouve dans D.
Peter MacLeod, Northern
Armageddon: The Battle of the Plains of Abraham, Vancouver & Toronto,
Douglas & McIntyre, 2008, p. 135-153.
[14]
C. P. Stacey, « James
Wolfe », dans Dictionnaire
biographique du Canada, Volume III de 1741 à 1770, Québec, Presses de l’Université Laval, 1974,
p. 721-730. [En ligne: http://www.biographi.ca/fr/bio/wolfe_james_3F.html]
[15] C. P. Stacey, Quebec, 1759: The Siege and the Battle,
Montréal, Robin Brass Studio, 2002 (1959), p. 135.
[16]
MacLeod, Northern Armageddon,
p. 153.
[17]
Bien qu’on puisse s’attendre à ce que le mythe du traître des plaines d’Abraham
continuera d’avoir la vie dure. Comme l’écrit Gérard Bouchard : « On
s’attend à ce qu’un mythe exerce une grande emprise lorsqu’il est étroitement
articulé à un puissant archétype et qu’il met en œuvre un large éventail de
répertoires discursifs. Certains archétypes sont plus aptes que d’autres à
mobiliser les consciences. On pense tout particulièrement aux images du traître
et du bouc émissaire ou aux théories du complot dans un contexte d’insécurité
et d’impuissance. » Gérard Bouchard,
Raison et déraison du mythe. Au cœur des
imaginaires collectifs, Montréal,
Boréal, 2014, p. 137-138.
[18]
Chiffres tirés de Stacey, Quebec, 1759,
p. 48.
[19] Jacques Mathieu et
Sophie Imbeault, La guerre des Canadiens : 1756 1763,
Québec, Septentrion, 2013, p. 237 et p. 240.
[20]
Ceci est encore plus vrai concernant un conflit civil comme la Révolution
américaine où « trahison » et « patriotisme » s’interchangent
à l’époque selon que la perspective soit américaine ou britannique. Kenneth
A. Daigler, Spies, Patriots,
and Traitors: American Intelligence in the Revolutionary War, Washington,
Georgetown University Press, 2014, p. 47-48.
[21]
Vaudreuil à Lévis. À Montréal, le 13 octobre 1759, dans H.
R. Casgrain (dir.), Lettres du marquis de Vaudreuil au Chevalier de
Lévis, Québec,
L.-J. Demers &
Frères, 1895, p. 124.
[22] Stéphane
Genêt, Les espions des Lumières.
Actions secrètes et espionnage militaire au temps de Louis XV, Paris,
Nouveau Monde Éditions et Ministère de la Défense, 2013, p. 21.
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