I've recently had the immense pleasure of being interviewed by my favourite podcast, where I've discussed the legend and history of La Corriveau, the infamous "witch" of Québec City. Please click the logo below to listen.
25 December 2018
MonsterTalk: La Corriveau
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03 December 2018
Le retour de l'art colonial au Musée national des beaux-arts du Québec
Dimanche dernier, j’ai eu le plaisir de visiter le pavillon Gérard-Morisset, nouvellement rénové, du Musée national des beaux-arts du Québec. Franchement,
chapeau à l’équipe muséale!
Ouvert depuis moins d’un mois, le pavillon intègre des murs de verre pour augmenter la superficie disponible pour exposer ses œuvres, tout en donnant l’agréable illusion d’un espace ouvert. On se souviendra que certaines des anciennes salles exposaient leurs œuvres à la manière d’un vieux salon d’art : bien que l’effet de voir des toiles tapissant le mur jusqu’au plafond était impressionnant, il était difficile d’apprécier d’un coup d’œil rapproché les toiles plus hautes. Le changement est donc bienvenu.
Ouvert depuis moins d’un mois, le pavillon intègre des murs de verre pour augmenter la superficie disponible pour exposer ses œuvres, tout en donnant l’agréable illusion d’un espace ouvert. On se souviendra que certaines des anciennes salles exposaient leurs œuvres à la manière d’un vieux salon d’art : bien que l’effet de voir des toiles tapissant le mur jusqu’au plafond était impressionnant, il était difficile d’apprécier d’un coup d’œil rapproché les toiles plus hautes. Le changement est donc bienvenu.
Ce pavillon est mon préféré dans le musée
entier puisqu’il s’agit de celui où l’on trouve l’art du Régime français et
l’art dédié à sa mémoire. Petite recommandation toutefois : avant de
visiter, assurez-vous d’abord de vous munir d’un téléphone intelligent avec
accès à internet pour télécharger un guide sur place (j'imagine qu'il s'agit du même que celui-ci : http://mediaguide.mnbaq.org/).
Justement, il est bien de s'informer sur les toiles à sujets coloniaux.
Je parle de ces toiles où les premiers explorateurs sont glorifiés par les artistes du 19e et 20e siècle, telle la représentation de
Jacques Cartier par Marc-Aurèle de Foy Suzor-Côté. Aussi magnifiques soient-elles, elles se fondent sur les idées
dépassées de leurs temps (et pour l’exemple de la toile de Suzor-Côté, malgré son temps). Par exemple, les
Autochtones sont souvent dépeints de manière… qui laisse à désirer. Le
visiteur se trouve le plus souvent soit devant l’image du « bon
sauvage » ou bien de l’Autochtone « primitif ». Le MNBAQ invite donc le visiteur à s'informer du contexte
artistique et historique de ces œuvres. Il existe un petit écriteau à ce sujet
offrant un lien internet à suivre sur son téléphone intelligent. Sans lui, ce
n’est pas évident de trouver ces informations sur le site web du musée. Voici donc
quelques liens d’intérêts à visionner avant ou pendant votre visite :
- Autochtones : http://mediaguide.mnbaq.org/#/video/83
- Une œuvre expliquée (Jacques Cartier) : http://mediaguide.mnbaq.org/#/video/72
- Père ou fils? Chaussegros de Léry : http://mediaguide.mnbaq.org/#/video/80
- Pour fureter parmi tous les autres vidéos du MNBAQ : http://mediaguide.mnbaq.org/#/video_theme
N’empêche que ces toiles et ces statues valent la peine d’être vues. Qu'on admire leur taille ou la technique de leurs artistes, elles sont à couper le souffle.
Néanmoins, malgré le nombre d’œuvres impressionnantes, mes préférés demeurent les humbles ex-voto. Il s’agit ici d’œuvres créées pour
remercier un ou une sainte pour une faveur obtenue ou d’un secours rendu. Il s’agit le
plus souvent de redevances religieuses offertes après un naufrage ou une
maladie. Ce que j’adore de ces images est qu’ironiquement, malgré leur contexte
religieux, il s’agit souvent des meilleures représentations de la vie de tous
les jours en Nouvelle-France. On y trouve par exemple des détails fascinants
des habits d’époque. Bref, à ne pas manquer!
Et avant de vous laisser, un petit rappel que l'accès aux musées au
Québec est gratuit le premier dimanche du mois aux citoyens locaux. Profitez-en le
mois prochain!
Ex-voto de Pierre Le Moyne d'Iberville. Anonyme. Vers 1696. |
Ex-voto des trois naufragés de Lévis. Anonyme. 1754. |
Ex-voto de madame Riverin. Anonyme. 1703. |
Au sujet de la coiffe étrange de cette dame, lire ce billet fascinant! |
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01 December 2018
Un gros bonjour à ma gang de l’Ontario français!
Ceux qui me connaissent savent que
je suis un chercheur, candidat au doctorat à l’Université Laval à Québec. Alors
que le temps presse et que je dois terminer ma thèse, j’ai pourtant passé trois
jours la fin de semaine dernière à me sentir comme une bête en cage. La
situation en Ontario vis-à-vis les Francophones me grugeait en dedans. Et avec
raison : je suis un Franco-Ontarien « exilé » au Québec pour
poursuivre mes études à cause que le monde universitaire en Ontario français ne m’offrait pas les
ressources pour poursuivre mon sujet d’étude dans ma langue maternelle dans ma
province natale.
J’ai donc passé trois jours à
griffonner, composer et réécrire mes frustrations. Finalement, au bout de ces trois
jours épuisants, j’ai partagé mon texte à un collègue et franco-ontarien co-exilé,
lui au Québec pour son éducation. Moi, je ne voyait là qu’un exercice pour décharger ma frustration en privé. À ma grande surprise, mon ami m’a fortement conseillé de
partager le texte en ligne. Ainsi est né mon billet intitulé « A Snarky Explanation of What’s Going
on With Doug Ford vs Franco-Ontarians », publié dimanche
dernier.
Je tiens donc à remercier ma communauté
franco-ontarienne : d’ici quelques heures, ça fera une semaine depuis la
publication de mon texte. Et ce soir, il ne reste plus que 50 partages dans les
réseaux sociaux avant d’atteindre 20 000 (oui oui, 20 000!) visiteurs
passés par mon blogue pour lire ce billet!
Je vous en remercie parce que je me
sentais isolé à Québec, me sentant incapable de faire ma part (mon budget ne m’a
pas permis de participer aux manifestations en Ontario). Heureusement, demain,
le dimanche 2 décembre, nous aurons toutefois une manifestation à Québec et j’y
serai certainement. Mais encore une fois, la popularité de mon billet fait que
je suis heureux d’avoir contribué directement à notre bataille pour nos droits.
Merci à vous tous et toutes qui m’avez permis de faire ma part!
Nous vaincrons. 400 ans de présence francophone
en Ontario, et nous y sommes pour rester.
29 November 2018
"Throwback Thursday": L'aventure en Amérique française
J'ai toujours le projet de produire des capsules vidéos un jour comme l'historien Laurent Turcot, n'empêche j'avais complètement oublié cette capsule que j'ai patentée en 2015. Il s'agit d'extraits de mes voyages à partir de Québec jusqu'au fort Saint-Joseph (Niles, Michigan) et à Michilimackinac (Mackinaw City, Michigan). Bon visionnement!
26 November 2018
Missouri Life: Sainte-Geneviève
PBS has a show called Missouri Life. Earlier this year they aired an episode on Ste. Genevieve, aka Sainte-Geneviève. Have a listen! Just click on this link, scroll down, and click on the show title as shown above. Happy watching!
25 November 2018
A Snarky Explanation of What’s Going on With Doug Ford vs Franco-Ontarians
If you’ve
been following recent news from Ontario, you might be aware that there’s a spat
going on right now between Trump of the North Premier Doug Ford and the
French-speaking citizens of his province. If not, you should be. This is a big
deal. Keeping in mind that Franco-Ontarians are usually pretty much only talked
about nationally during referendum season in Québec, and to boot, that this time
they’re making international news in
France and the U.S., this is a really, really big deal.
Wait… what’s the deal?
On November
15th, now dubbed Jeudi noir or
“Dark Thursday” by Franco-Ontarians, the oxymoronic Progressive
Conservative Party of Ontario abolished both the Office of the French Language Services Commissioner and funding for the new
Franco-Ontarian University that was set to open in 2020.
Wait… I thought all French-Canadians lived in Québec?
No. In
fact, Ontario has the largest
French-Speaking population outside of Québec in North America (and by the way, just a reminder
that yes, even in the U.S. there are native French-Speakers). We represent
between 600 000 to a million individuals, depending on how you prefer to
fudge the numbers (and yes, I'm aware the census puts that number a little lower to what other studies have estimated. I'll let the statisticians duel it out.). Point is, there are as many as seven regions in Ontario than
can be classified as Francophone. So technically, even if Ontario is not
officially a bilingual province like New Brunswick, there exists the French Language Service Act which, in a nutshell, “confers upon members of the public the right to
receive services in French from the provincial government, notably in the
designated areas.” To this end, the French Language Services Commissioner would
receive and investigate complaints from Franco-Ontarians struggling to have
access to French services. The Ford government’s actions then are at best a
condescending dismissal of our needs as a community, and at worse a racist jab
punching downwards.
(By the
way, if you think you don’t know any Franco-Ontarians, ask around. Chances are
you just never noticed: turns out a strong side-effect of living in Ontario is
losing any trace of an accent in English. We walk among you. We look like you.
Look in the mirror… you might be one of us! Muahaha… But seriously though, ask
around. And when you finally meet a Franco-Ontarian, have him or her explain to
you why grated cheese on poutine is a sin.)
Wait… But aren’t Franco-Ontarians immigrants? What about Italian/Etc. rights?
Here’s a
bit of personal backstory. In Ontario, as I would be walking on the sidewalk,
minding my own business speaking French to a friend, I’ve often had people yell
at me “Go back to France!” or “Go back to Kway-Bec!” (By the way, it’s KAY-bec,
not KWAY-Bec). One of the most asinine comments I’ve ever heard was “If the
French [yep, in Ontario, we’re simply known as “The French”. Hon hon hon, baguette…] hate it so much
here, why did they move here to begin with?” Glad you asked, Skippy, I’m about
to illuminate you in a bit.
Louis XV checking out all his Franco-Ontarians |
Now, if I’m
bringing up these personal anecdotes, it’s to illustrate a broader point:
Ontario does a very bad job at reminding people about pre-Confederation
History. Or any history having to do with French Ontario, for that matter.
Prepare to have you mind blown… Franco-Ontarians have been in Ontario for the
past four hundred years. You know how
old that is? Older than Canada. Older than the U.S. Older than the invention of
the pendulum clock—you know, to tell time.
Point is, Franco-Ontarians had been interacting with Indigenous peoples for a
century and a half before New France became a British colony in 1763. And we’re
not talking here of some stranded Voyageurs. We’re talking actual settlements,
the most important at that date being in the Detroit/Windsor area. Meaning that even though
the fur trade, agriculture, mines and lumber attracted countless Francophones
from Québec to Ontario throughout the following centuries, the point to retain
here is that French presence within the province is older than the province
itself as it stands with its current borders. Franco-Ontarians are a founding
population with rights that were granted to them from the get-go.
And finally, let's not forget that the Franco-Ontarian community is not exclusive: our French culture welcomes with open arms Francophone immigrants and Francophiles alike into the folds of the pure laine population ("Pure wool" is our cutesy name for Francophones descendant of the original French colonists). More autonomy on the political and educational scene helps us build up and manage our social networks and tools to maintain the fabric of our community and promote this inclusiveness.
All in all, our goal as a distinct society is exactly that: to remain distinct and not fade into the melting-pot, culturally enriching both ourselves and contributing to Ontario's multicultural landscape.
And finally, let's not forget that the Franco-Ontarian community is not exclusive: our French culture welcomes with open arms Francophone immigrants and Francophiles alike into the folds of the pure laine population ("Pure wool" is our cutesy name for Francophones descendant of the original French colonists). More autonomy on the political and educational scene helps us build up and manage our social networks and tools to maintain the fabric of our community and promote this inclusiveness.
All in all, our goal as a distinct society is exactly that: to remain distinct and not fade into the melting-pot, culturally enriching both ourselves and contributing to Ontario's multicultural landscape.
Wait… why bother with a French university? Doesn’t Ontario already have great universities, nay, bilingual universities?
Yes,
Ontario has terrific universities. But to understand the importance of French
postsecondary education, you must first remember the history of French
education in general in Ontario.
Let’s be
honest: it’s hard living in French in Ontario. With a community that barely
represents 4.4% of Ontario’s population, it’s quite a feat really that
Franco-Ontarians manage to not drown in a sea of Anglophones. The key to
maintaining that social cohesion? Education.
Schools are
one the main social environment where young Francophones get to use and apply
their mother tongue. And before the thought even crosses your mind, no, French
education is not inferior to an English one. In fact, many of the best public
schools in Ontario are French. And not to brag, but by the time students
following French classes in English schools are learning to read the equivalent
of See Spot Run, Franco-Ontarians on
the other hand are reading and analysing Shakespeare in their own English classes. As
we say, Le français ça s’enseigne,
l’anglais ça s’attrape (more or less : You learn French, but you catch
English like a cold). So don't think French schools prevent kids from learning Her Majesty's proper English. (Fun fact: the Queen speaks French too.)
Back in
1912 French education was banned in Ontario through Regulation 17. (If you want
to see a Franco-Ontarian hiss like a vampire at the sight of garlic, just
mention that name…. Règlement 17—HISSSSSSSS!).
Though fully repealed in 1944, the damage was done to generations to come. In
fact, though French elementary schools were reinstated, French high schools
were only permitted to exist as of 1968. And even then… we had to wait until 1998 for the Ontario government to
guarantee construction of these schools where the population of
Franco-Ontarians justified it. That, ladies and gentlemen, is how I, your
humble servant, became the first of my family born in Ontario to officially
have a 100% French education. And it’s no exaggeration to state that my little
French high school in my little hometown is probably what saved my first language.
But that’s a story for another day… Instead, let’s go back to postsecondary
education.
As I’ve
illustrated above, French education is important in maintaining the social
cohesion of the Franco-Ontarian community. A French-language university in
Ontario would help the community come full circle with its social aspirations. And
this isn’t a spur of the moment wish from the Franco-Ontarian community: we’ve
been actively working at convincing the government to let us have our own
university for the past four decades at
least!
Bilingual
universities are important, yes. However the problem is the fact that French
programs are not controlled by the French community. French programs always end
up taking the back seat to English ones. From my own meandering experience, these
universities tend to aim for a minimum quota of French courses instead of full
programs. For example, many technical fields will offer French classes for the
first and sometimes second year of the program, but students are expected to
simply roll over and switch to English courses the remainder of their studies.
Even when excellent fully-French programs do exist, they are nonetheless
fragile. For example, since I graduated from Laurentian University in 2008, all
but one of the history professors retired. Since then, I know of only three new
professors that have been hired to replace them. That's a full decade of history students not having the benefit of having as many professors as I had when I was doing my undergrad!
The tug of
war between Francophone students and the administration over the extent and
form of French programs is a constant struggle. And sadly, most often, these
programs do not reflect the realities of Francophone academic needs. Yet again
using a personal example, after I had completed my undergrad at Laurentian
University, I chose to follow my postgraduate studies in Quebec partly for the
reputation of Université Laval but mostly because there were no specialists of
my period of study available in either bilingual university back home… This is
a reality that plagues many Francophones: sooner or later they have to face the
choice of either switching to an anglophone university or to expatriate
themselves to Quebec to maintain a French education. That also means Ontario is
losing $$$ that students could have spent back home instead. And here's to hoping these students chose to return to begin with!
Mind you
the debate still rages whether a whole French University is really necessary or
should the government simply legally impose bilingual universities to offer
more French content and professors all the while augmenting their funding to
this purpose. But no matter where you stand on these issues, the reality is
that the Doug Ford government just took a stand against the postsecondary
education of Francophones
And just to
illustrate a bit further the need for a French University, let’s check out
the 2016 census of some provinces with both a French-speaking
population and French universities:
- New Brunswick has 231 110 native French speakers and has the Université de Moncton.
- Nova Scotia has 29 465 native French speakers and has Université Sainte-Anne.
- Manitoba has 40 525 native French speakers and has Université de Saint-Boniface.
- Québec has an equivalent inverse ratio of French to English speakers as Ontario, and yet their Anglophone community gets… three English universities!
And yet, in
Ontario, with 490 720 native French speakers, we get… two bilingual universities that, as we've seen above, offer a halfhearted service to our community. What. The. Heck. If we want to be childish and
petty about it, we could oversimplify and say that according to the Nova Scotia ratio, Ontario should have sixteen
and a half Université de Sainte-Anne by now. Seriously, why does New Brunswick get
a shiny toy but the second largest French-speaking community in North America
gets the consolation prize of being kicked in the nuts by Doug Ford?
Wait… why should I care?
Probably
for the same reasons 999 675 non-native-French-speakers in
Ontario chose to
learn the language. (And by the way, holy crap, this is the first time I’ve
paid attention to that statistic… it’s amazing to know there are basically
twice as many people who willfully chose to learn French in Ontario than people
actually born and raised into the language. To whoever you all are, I salute
you with a patriotic tear to my eye: Merci!).
But then
again, maybe you, yes you reading this, don’t speak French. Again, why should
you care? Well, first off, a society is judged by how it treats its minorities.
Number two, caring for Francophones (and Francophiles!) in Ontario actually
helps the economy. French is one of the major international languages. There
are nearly 30 French-speaking countries in the world. French is needed to
maintain and strengthen Canadian relations to these societies.
And
culturally speaking, let’s not forget that any Franco-Ontarian achievement is
by extension an Ontarian achievement. Bet you didn’t know that we supply
world-class entertainers, actors, singers, writers, political commentators,
among others? Franco-Ontarians aren’t all just sitting at home yacking in
French and scarfing poutine you know, we also
have aspirations and dreams and want to share them with the world. (And
seriously, how can you not love Damien Robitaille?)
Wait… so what can I do?
If you want
to be a little more proactive, contacting your local MPP and MP and telling them
that you’re against Doug Ford’s cuts against our community, that would be great
help, and we thank you for it. Also, keep an eye out in your community if there
are any protests coming up (as I’m writing this, there should be a bunch on December
1st).
And from
there, don’t worry, I’m not asking you to enroll yourself in a course to learn
French (then again, if you do, good on you! Rock on.) But I do hope if everything
you’ve read above is news to you, I invite you to help us by simply being more
aware of us. Sure the language barrier makes it hard, but simply knowing we
exist and politely correcting a friend next time you hear them wonder what the
fuss is about will go a long way.
Oh, and
please listen to more Damien Robitaille. Your ears will thank you.
21 November 2018
Nouveau blogue : Tranchées & Tricornes
Michel Thévenin, historien. |
Bonne
nouvelle pour vous, chers férus d’histoire! Mon collègue et ami, Michel
Thévenin, vient de commencer son propre blogue. Dix-huitièmiste et spécialiste
de la guerre de siège, Michel est doctorant à l’Université Laval. Mes lecteurs
le reconnaîtront sans doute, puisque je l’ai nommé à quelques reprises dans le
passé sur mon blogue. Je vous invite à le lire et à vous abonner à son blogue.
Vous n’avez qu’à cliquer sur l’image ci-dessous. Bonnes découvertes!
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Blogues,
Guerre de siège,
La vie d'Historien
18 November 2018
Twitter 2018
Avec décembre qui s'approche, c'est une nouvelle année qui s'achève. Encore une fois, j'aime passer à travers mes Tweets personnels préférés et par la même encourager mes lecteurs de me suivre sur Twitter. Au plaisir de vous croiser sur les réseaux sociaux et dans la vraie vie!
Apparently #monkeymonday is a think. #Academicwithcats, we have to up our game! #18thCentury #Engravings— Joseph Gagné ⚜️ (@josgagne) October 15, 2018
Image source: https://t.co/Hrj7aYEj88 pic.twitter.com/hBLNed4FHO
When you've spent the last decade and a half building up your critical thinking skills, skeptical analytical tools, and rationality to properly study history, but all your dad wants to talk/brag about is crap he's seen on the #historychannel. pic.twitter.com/gIdArilwTR— Joseph Gagné ⚜️ (@josgagne) October 12, 2018
That moment when you realize, in the middle of your swamped fall schedule, that one of your talks doesn't require any preparation, clearing a load off your upcoming October work load. pic.twitter.com/xwVqhIoC2A— Joseph Gagné ⚜️ (@josgagne) September 25, 2018
My new favourite pirate is Benjamin Hornigold: he and his men once attacked a ship and stole... hats. And nothing else.— Joseph Gagné ⚜️ (@josgagne) September 24, 2018
They had gotten drunk the night before and thrown theirs overboard. #Pirates #History #Hats #Rum #Tricorne #18thCentury pic.twitter.com/3y8RDKrtg0
Guys... My fortune cookie had no fortune inside... should I be worried?— Joseph Gagné ⚜️ (@josgagne) September 19, 2018
Guess who now has badass slo-mo videos for his PowerPoint presentations?#7YearsWar pic.twitter.com/bxULYotCF3— Joseph Gagné ⚜️ (@josgagne) September 18, 2018
Discussing #GordonLightfoot with a colleague. Talking about how he's a great songwriter but sometimes hard to understand.— Joseph Gagné ⚜️ (@josgagne) September 15, 2018
"It's like paleography for your ears!"
Ah, historians.
#HistorianProblems: when you're one word over the page number limit in a grant application and you decide to delete the word "sutler".— Joseph Gagné ⚜️ (@josgagne) September 7, 2018
No one knows what that is today anyways. #18thCentury pic.twitter.com/PgOKg0O244
This is why I'm depressed.#Academia #Historians #GrantApplication #Reviwers #NedFlanders #GetYourBeepTogether #ShitAcademicsSay pic.twitter.com/H50P3z7Pyz— Joseph Gagné ⚜️ (@josgagne) September 6, 2018
Unlike #rum snobs I've read in reviews, I like the spices to ram my taste buds like an 18th century warship accosting a merchant ship for plunder.#DrinkingAlone#HistorianLife#Iberville#MightHaveHadATadTooMuch#ScrewItImAPirate pic.twitter.com/i5EgG9nhj9— Joseph Gagné ⚜️ (@josgagne) August 31, 2018
Voltaire cameo where what he SHOULD have said was : "Save Canada? BAHAHAHA. Dude. Do you know how much I've invested into the sugar islands? Forget snow: that's the white stuff I'm after."#NouvelleFrance #Movies #Voltaire #1759 pic.twitter.com/h7x2mbDyyF— Joseph Gagné ⚜️ (@josgagne) August 12, 2018
On m'a dit que j'ai un gros Q... pic.twitter.com/BMnbO8WyLz— Joseph Gagné ⚜️ (@josgagne) August 3, 2018
#EconomicHumour #17thCenturyHumour #Capitalism #Colbertism #Colbert #MakeFranceGreatAgain #Anachronisms #AncienRegime #MakeFrenchWoolensGreatAgain pic.twitter.com/FLvkipwJ5h— Joseph Gagné ⚜️ (@josgagne) August 2, 2018
Behold, the Sexy Seven Years' War which was fought in front of the Château Frontenac.#7YearsWar #Anachronism #Buff #GuerreEnDentelle #TooSexyForWar pic.twitter.com/EPlB0j55Gt— Joseph Gagné ⚜️ (@josgagne) July 23, 2018
To celebrate the Treaty of Aix-la-Chapelle signed in 1748, #Michilimackinac alone spent 7 570 livres on various trade items « both for rejoicing and as presents to be given to the Indians », including 173 bottles of wine, 173 bottles of liquor and 585 pounds of tobacco. pic.twitter.com/w3eRPy81jF— Joseph Gagné ⚜️ (@josgagne) June 14, 2018
Pas en train de dire que je manque d'inspiration, mais écrire de quoi, c'est mieux que rien écrire?#youshouldbewriting pic.twitter.com/PlrOcwYHY7— Joseph Gagné ⚜️ (@josgagne) June 12, 2018
Last night I watched #Pocahontas for the first time since I was a kid. As a professional historian, I couldn't help making this little gif... lol#Jamestown #JohnSmith #HistoricalFiction #History #ColonialHistory #HistoricalMovies pic.twitter.com/PR4tRUufWx— Joseph Gagné ⚜️ (@josgagne) April 26, 2018
Unfortunate #typo of the day : Postdocrotal. I don't know what that means, but it sounds serious.— Joseph Gagné ⚜️ (@josgagne) April 12, 2018
17 November 2018
La Nouvelle-Orléans : cette autre Nouvelle-France
2018 marque le 300e anniversaire de La Nouvelle-Orléans! Photo: Cathrine Davis 2018 |
Cet article devait paraître dans les pages du Devoir. Un imprévu familial m’a obligé de le mettre de côté. Je remercie le journal de m’avoir permis de le récupérer et de le partager ici. J'aimerais du même souffle remercier le Centre de la francophonie des Amériques qui m'a permis cet automne de voyager en Louisiane afin d'y donner quelques communications et de retourner visiter La Nouvelle-Orléans pour son 300e anniversaire.
La Nouvelle-Orléans est célébrée entre autres pour sa musique. Photo: Joseph Gagné 2012 |
La Louisiane, colonie française. Photo: Joseph Gagné 2018 |
La guerre de la Ligue d'Augsbourg freine le développement de la colonie |
Pierre Le Moyne d’Iberville 1661–1706 Toile de Rudolph Bohunek, c1933. Louisiana State Museum |
Jean-Baptiste Le Moyne, Sieur de Bienville Fondateur de La Nouvelle-Orléans 1680–1767 Toile de Rudolph Bohunek, 1910. Louisiana State Museum |
Le retour de la paix ne sera pas le seul facteur à
influencer la Couronne française à s’intéresser à nouveau à la Louisiane :
l’Angleterre la louche aussi. Il faut donc consolider les réclamations
françaises et occuper le territoire. Le ministre Jérôme Phélypeaux de
Pontchartrain confie la mission à nul autre que Pierre Le Moyne d’Iberville,
célébré pour ses déprédations contre les Anglais sur les côtes de Terre-Neuve
et le long de la Baie d’Hudson. Il est accompagné entre autres de son cadet (19
ans de différence!) Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville. Sitôt arrivés dans la
baie de La Mobile le 31 janvier 1699, Bienville se fait confier la mission de
reconnaître les côtes et les rivières de la région environnante. La
Nouvelle-Orléans, bien entendu, n’apparaît pas de manière spontanée : les
Français vont d’abord tâter le terrain, fondant divers forts dont Biloxi et La
Mobile d’où poursuivre leurs explorations du territoire. Fidèle à la tradition
familiale, Bienville va même intercepter des Anglais près d’où il fondera La
Nouvelle-Orléans 19 ans plus tard. Ses explorations et ses exploits lui valent
d’ailleurs le poste de commandant à l’âge de 21 ans.
Bayous, chaleur et alligators menacent le projet de Law. Photo: Joseph Gagné 2018 |
Sauvages Tchaktas matachez en Guerriers qui portent des chevelures Alexandre de Batz c1730. Original: Peabody Museum, Harvard University |
Une nouvelle capitale nommé en honneur de Philippe d’Orléans, 1674–1723. Toile de Jean-Baptiste Santerre, 1717 |
Comment peupler cette nouvelle colonie? À l’aide
d’une propagande massive encourageant quelque 6 000 civiles à migrer.
Contrairement à ce qui a été publicisé, ce n’est pas le paradis : Marcel
Giraud, le grand historien de la Louisiane, estime que 60% d’entre eux meurent
pendant le trajet ou peu après leur arrivée. À cette population naissante
s’ajoutent environ mille soldats, ainsi que des centaines d’indésirables,
hommes et femmes, kidnappés des rues de la métropole. Ces derniers sont si
nombreux à se faire enlever que Paris doit émettre une loi en 1720 pour stopper
les activités des « bandouliers du Mississippi »!
Les nouveaux migrants vont exploiter divers
produits, dont l’indigo, le tabac et la canne à sucre. Contrairement au Canada,
la traite des fourrures ne représente à cette période que 10 à 15% des
exportations. Le développement de la colonie dépend malheureusement de la main
d’œuvre d’esclaves africains : de 1719 à 1743, pas moins de 5 700 esclaves
sont importés dans la colonie.
La Conquête sonne le glas du Régime français tant
pour le Canada que pour la Louisiane. Il faut se rappeler que la guerre de Sept
Ans (autre nom donné à ce conflit) éclata dans les colonies deux ans avant l’Europe,
soit en 1754. À la source de cette hostilité se trouve la vallée de l’Ohio—représentant
aujourd’hui l’état de l’Ohio et une partie de la Pennsylvanie, la Virginie de
l’Ouest et l’Indiana—où coulent plusieurs rivières qui raccourcissent le lien
entre le Canada et la Louisiane, mais lorgné par les colons britanniques. Si le
front de guerre fini par se concentrer sur la Vallée du Saint-Laurent, la
Louisiane—ayant jusqu’ici évité une invasion britannique—souffre néanmoins de
l’absence de ravitaillement à cause des déprédations sur la marine française et
sera finalement amputée à la France par les négociations de paix.
Pourquoi? Rappelons que l’Espagne rejoint la
guerre contre les Anglais tardivement en 1762. Toutefois, les forces
britanniques se démontrent plus puissantes que prévu : l’Espagne perd La
Havane en août après deux mois de siège, ainsi que la Floride, au profit des
Britanniques. La perte de ces deux dernières a un effet dévastateur sur l’avenir
de la Louisiane. Lors des négociations de paix, la France négocie à la fois
pour elle-même et l’Espagne. L’Angleterre accepte de restituer La Havane en
échange du territoire à l’est du fleuve Mississippi. Toutefois, la prise de la Floride
est vu comme la consolidation de l’emprise britannique sur la côte est de
l’Amérique. L’Angleterre refusera donc de la rendre à l’Espagne. La France,
pour faire passer la pilule, offre secrètement à l’Espagne le territoire à
l’ouest du Mississippi, incluant La Nouvelle-Orléans, en compensation. Le tout
sera confirmé par le traité de Paris en février 1763. Mais l’aventure française
en Louisiane ne se termine pas là… D’ailleurs, suivant le traité, deux vagues
d’immigrants acadiens arrivent en Louisiane, la première entre 1765-1769
comprenant environ 800 Acadiens qui étaient exilés chez les colonies
britanniques et la deuxième, en 1785, composée de 1 600 individus arrivant
de la France, soit les trois quarts de la population acadienne qui s’y trouvait.
En tout, c’est environ 3 000 Acadiens qui fondent des communautés en
Louisiane et deviennent les ancêtres des Cajuns d’aujourd’hui. Sans oublier que
la Louisiane redeviendra française pendant trois brèves années avant 1803—mais
ça, c’est une histoire pour une prochaine fois!
Il ne s’agit ici que d’un bref retour sur
l’histoire de La Nouvelle-Orléans et de la Louisiane sous le Régime français.
Mais on peut bien se demander : que reste-t-il aujourd’hui de ce régime? Autant
l’architecture britannique finit par dominer la ville de Québec, autant
l’architecture espagnole le fait à La Nouvelle-Orléans. En effet, l’incendie de
1788 rase la ville presque entière. Aujourd’hui, seuls quelques exemples de
constructions françaises survivent. Outre le monastère des Ursulines—le seul
bâtiment datant du Régime français—se trouvent la maison Madame John’s Legacy
et la Lafitte Blacksmith Shop, construits à la manière créole à la fin du xviiie siècle. Néanmoins,
l’esprit français continue de percer même après 300 ans : la toponymie
locale témoigne des gouverneurs français et des noms originaux de certaines
rues. La culture française, le plus célèbre exemple étant le Mardi gras, est toujours
célébrée. Si la langue française reprend un nouveau souffle de vie après 1804 avec
l’arrivée d’immigrants d’Haïti (l’ancien Saint-Domingue), en 2000 le français était
parlé par 4,6% de la population de la Louisiane.
Si elle fait aujourd’hui partie des États-Unis, La
Nouvelle-Orléans incarne en réalité plutôt la limite nordique des Caraïbes (en
effet, sous le Régime français, elle entretenait des liens plus étroits avec La
Havane qu’avec le Québec—rappelons que d’Iberville est inhumé à Cuba!). En
déambulant le long de ses rues, le visiteur ressent son histoire liée à quatre régimes
successifs (autochtone, français, espagnol, et américain). La ville est une
enclave culturelle et historique unique qui, paradoxalement, appartient aux
États-Unis tout en y étant à part. Aujourd’hui célébré pour son architecture, sa
musique et sa gastronomie, rien à l’époque pourtant ne prédisait que ce petit
poste du Mississippi allait devenir un boulon économique et culturelle d’Amérique.
Comme on dit à La Nouvelle-Orléans, « Laissez
les bons temps rouler! »
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Nouveau Look!
Curieuse Nouvelle-France fait peau neuve! Après sept ans d’existence,
j’ai décidé que mon blogue méritait un rajeunissement pour mieux refléter l’évolution
de mes talents de graphiste amateur. Cette cure pressait justement alors que j’aurai
bientôt le bonheur de vous introduire le blogue de mon collègue Michel Thévenin
pour qui j’ai créé le logo… À vrai dire, je digérais mal l’idée qu’il ait un
plus beau logo que le mien, surtout lorsque c’est moi qui l’ai conçu!
En même temps, j’espère que ce nouveau look rendra la lecture plus agréable grâce à l’agencement plus
sobre. Et vous, qu'en pensez-vous? Faites moi part de vos commentaires!
Au plaisir de vous partager ma recherche et mes activités pour de
nombreuses autres années à venir!
-Jos
Le vieux look. |
13 November 2018
Finding Cajun
Bonjour cher lectorat,
Je reviens tout juste de la
magnifique Louisiane. Je vous partagerai bientôt un billet sur mes récentes
aventures dans le pays du jambalaya et des alligators. Entre temps, je vous
invite à découvrir le nouveau documentaire Finding
Cajun de mon ami et collègue Nathan Rabalais. Le documentaire se penche sur
la montée de l’identité « cajun » de la Louisiane et son impact
culturel. Suivez les liens ci-dessous après le vidéo pour vous informer comment
soutenir ce projet et où visionner le documentaire près de chez-vous.
À bientôt!
La bande annonce officielle du film documentaire, Finding Cajun, qui sortira en 2018. Un regard critique sur l'identité culturelle en Louisiane. Un film de Nathan et David Rabalais.
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