Montcalm
écrivait : « On a toujours l’air d’écrire une satire en écrivant l’histoire
de ce qui se passe en Canada. » Il avait bien raison! Parfois les
événements qui ont lieu pendant la Guerre de Sept Ans sont si étranges qu’on ne
peut s’empêcher de sourciller… Prenons comme exemple ce cas où les Anglais et les Français s'espionnent mutuellement pendant le siège de Québec, chacun faisant semblant de ne pas remarquer les actes de l'autre! Le 4 juillet 1759, l'abbée Jean-Félix Récher écrit :
A
une heure après midi, une berge anglaise se détache des vaisseaux, ayant à son
pavillon derrière, et pavillon français devant, ce qui fait juger qu’elle vient
pour sommer la ville de se rendre. Elle arrive près de la ville et arrêtée par
2 ou 3 de nos carcassières, qui, n’ayant point reçu l’ordre du commandant de
la place, lui ont demandé pourquoi elle venait. L’officier leur a dit qu’il
apportait une lettre de son général à M. de Vaudreuil […] Comme ce sujet de députation
nous a paru fort léger, il a été regardé comme un prétexte, dont se sont servis
les Anglais pour examiner de près l’état de la place. Et en effet nos gens ont
jugé qu’il y avait 3 ou 4 officiers ou ingénieurs sous l’habit de matelot et
cela à leur physionomie et à la blancheur de leurs mains. Ce qui a donné lieu à
M. le Mercier, pour user de représailles, de prendre avec lui 2 ou 3 capitaines
de navire habillés en matelots pour mieux reconnaître la position de la flotte
ennemie et son état. Une autre raison qui a persuadé que ce message n’était qu’un
prétexte, c’est […] que par ce moyen ils se sont assurés que M. le général n’était
point dans la ville, mais à Beauport, et que sans doute nos plus grandes forces
étaient là.
Source : LACOURSIÈRE, Jacques et Hélèn QUIMPER. Québec, ville assiégée. 1759-1760, d'après les acteurs et les témoins. Québec, Septentrion, 2009, pp. 70-71.
Le mauvais coup britannique réservé aux Acadiens en 1755 choque toujours de nos jours. C'est normal : quoi de plus inhumain outre la mort que de se faire chasser de sa terre natale? Toutefois, on tombe parfois sur des anecdotes qui rappellent, du moins dans le peu de contexte offert, que l'humanité survit malgré les atrocités.
Dans ce cas-ci, le 29 juin 1761, le commissaire Anthony Wheelock écrit au commandant en chef britannique Jeffrey Amherst au sujet d'une Acadienne. Déportée en Caroline et dont le mari est décédé, celle-ci demande clémence et cherche la permission de déménager au Canada avec ses deux enfants. Ceux-ci (ou celles-ci?) sont âgés respectivement de 1 an et demi et de 8 ans. La veuve espère retrouver de la parenté pour l'aider à survivre. Dans sa réponse (folio 192), Amherst accorde sa permission.
Malheureusement, aucun détail n’est donné sur l’identité de cette petite famille ni de ceux qu’elle cherchait au Canada. Toutefois, on se console à savoir qu’ils sont un peu moins anonymes maintenant que leur histoire voit le jour.
Source : Public Records Office, War Office 34, Vol. 98, F°113-113v. Anthony Wheelock à Amherst. À New York, le 29 juin 1761. (voir aussi folio 192)
Aujourd'hui, le 8 septembre, se trouve à être le 251e anniversaire de la capitulation de Montréal. Pour souligner l'anniversaire, je vous invite à écouter le documentaire The War That Made America, produit par PBS. Basé sur l'oeuvre monumentale de Fred Anderson, c'est de loin le meilleur documentaire jamais tourné au sujet de la Guerre de Sept ans. Également, je suggère fortement d'acheter le DVD qui, en plus de contenir tous les épisodes du documentaire sur deux disques, compte aussi des discussions fascinantes entre historiens.
SUIVIS 07/07/2013: Écoutez mon extrait au sujet de lycanthropie au Québec pour l'émission 3600 secondes d'histoires diffusé ici : lien.
28/12/2021: Pour mieux comprendre d'où provient cette histoire de loup-garou, il faut se tourner vers l'excellent livre de Jay Smith, Monsters of the Gévaudan: The Making of a Beast (Cambridge, Massachusetts, Harvard University Press, 2011. 378 p.). L'auteur y démontre que la figure de "la" Bête est en réalité une création artificielle des gazettes de l'époque. Quoiqu'il est vrai que le Gévaudan vivait une période où les attaques de loup augmentaient, celles-ci se font rapporter par les médias comme l'oeuvre d'une seule créature maléfique. En somme, il s'agit d'un des premiers phénomènes de médias de masse en Europe. On ne s'étonne donc pas que la Gazette de Québec reprend cette histoire (citant carrément la bête du Gévaudan!) pour lui donner une saveur locale. On remarquera d'ailleurs que ces deux extraits sont imprimés pendant des périodes où les nouvelles sont lentes à défaut de nouveaux navires arrivant d'Europe au port de la ville.
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L’an passé sortait le film Le Poil de la Bête. Pour ceux qui ne l’ont toujours pas vu, voici la bande-annonce :
Comme vous avez pu le constater, la prémisse du film est qu’un loup-garou rôde en Nouvelle-France et c’est à nos héros d’en débarrasser la colonie. Alors, mythe, ou réalité?
Bien sûr, je ne suis pas en train d’insinuer que les loups-garous existent, mais plutôt, je pose la question : est-ce qu’on parlait d’eux à l’époque de nos ancêtres français? La réponse est oui, et non!
C'est-à-dire, le mythe du loup-garou, comme en Europe, était bel et bien présent. Après tout, la Nouvelle-France était en quelque sorte une extension de la mère patrie. D’ailleurs, qui peut nier que nos bois automnaux le soir ne sont pas le théâtre parfait pour stimuler l’imaginaire, celui-ci méprenant pour une seconde le son d’une brindille qui casse pour celui d’un monstre sanguinaire?
Toutefois, à ce que je sache, aucune histoire de loup-garou ne paraît dans les archives coloniales. C’est à en déduire que les histoires de lycanthropies — c’est-à-dire de loup-garou — étaient vouées à l’oralité. Du moins, jusqu’à l’apparition du premier journal de Québec immédiatement après la Conquête. Voici ce qu’on écrit dans la Gazette de Québec le 21 juillet 1766* :
L’on apprend de St. Roch, près du Cap Mouraska, qu’il y a un Loup garou qui court les côtes sous la forme d’un Mendiant; qui, avec le talent de persuader ce qu’il ignore, et en promettant ce qu’il ne peut tenir, a celui d’obtenir ce qu’il démande. On dit que cet Animal, avec le secours de ses deux pieds de derriére, arriva à Québec le 17 dernier, et qu’il en repartit le 18 suivant, dans le dessein de suivre sa mission jusques à Montréal. Cette bête est, dit-on, dans son espece, aussi dangéreuse que celle qui parut l’année derniére dans le Gévaudan; c’est pourquoi l’ont exhorte le public de s’en méfier comme d’un Loup Ravissant.
Et en anglais :
By accounts from St. Rock, near Cap Mouraska, we learn, that there is a Ware Wolf wandering about that Neighbourhood, in the Form of a Beggar, which, to the Talent of persuading People to believe what he himself is ignorant of, and promising what he cannot perform, adds that of obtaining what he desires. It is said that this Animal came, by the Assistance of his two hind Legs, to Quebec the 17th of last Month, and set out from hence the 18th following, with a Design to persue his Errand to Montreal.—This Beast is said to be as dangerous as that which appear’d last Year in the Country of Gevaudan; wherefore it is recommended to the Public to be as cautious of him as it would be of a ravenous Wolf.
La Vallée du Saint-Laurent ne s’échappe pas aussi facilement des griffes de la bête (ou des histoires à coucher dehors!)… un an plus tard, elle réapparaît. On écrit le 10 décembre 1767 :
INTELLIGENCE EXTRAORDINAIRE
De Kamouraska, le 2 Decembre. Nous apprenons qu’un certain Loup Garoux, qui roule en cette province de puis plusieurs Années, et qui a fait beaucoup de dégat dans le district de Québec, à réçû plusieurs assaults considerables au mois d’Octobre dernier, par divers animaux que l’on avoit armés et dechainés contre ce monstre, et nottamment, le trois de Novembre suivant, qu’il reçu un si furieux coup par un petit animal maigre, que l’on croïoit être entierement delivré de ce fatal animal, vû qu’il a resté quelques tems retiré dans sa taniere, au grand contentement du public. Mais l’on vient d’apprendre, par le plus funestre des malheurs, que cet animal n’est pas entiérement défait, qu’au contraire il commence à [réapparaître] plus furieux que jamais, et fait un carnage terrible par tout où il passe. [Meffiez] vous donc tous des ruses de cette maligne Bête, et prenez bien garde de tomber entre ses pattes.
Et en anglais :
INTELLIGENCE EXTRAORDINARY
Kamouraska, December 2. We learn that a Ware-Wolfe, which has roamed through this Province for several Years, and done, great Destruction in the District of Quebec, has received several considerable Attacks in the Month of October last, by different Animals, which they had armed and incensed against this Monstre; and especially, the 3d of November following, he received such a furious Blow, from a small lean Beast, that it was thought they were entirely delivered from this fatal Animal, as it some Time after retired into its Hole, to the great Satisfaction of the Public. But they have just learn’d, as [the most upset] Misfortune, that this Beast is not entirely destroyed, but begins again to shew itself, more furious than ever, and makes terrible Hovock wherever it goes.—Beware then of the Wiles of this malicious Beast, and take good care of falling into its Claws.
Ce qui est comique, c’est de lire immédiatement après ce texte cette note de l’éditeur au sujet d’une autre histoire :
Nous avons reçu une Fable, si depouvus de bon sens et de raison, que nous ne l’avons pas jugée meriter une place dans cette Gazette.
Source : Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Québec.
Bon. Revenons à nos moutons (ou nos loups!) À ce que je sache, une seule étude sur la légende du loup-garou au Québec a été écrite, et ce, par nul autre que Bryan Perro. Malheureusement, je n’ai pas réussi à retracer sa thèse écrite, je crois, pour sa maîtrise. Si quelqu’un pourrait m’aider à la retrouver, ça serait apprécié! Toutefois, je peux affirmer avec assez de certitude que j’ai raison de dire que le loup-garou n’apparaît nulle part dans les archives coloniales.
Et que dire de la peur du loup, si pas du loup-garou, en Nouvelle-France? Comme l’indique la recherche de Jean-Marc Moriceau, les Européens avaient bel et bien raison de craindre le loup. Cet historien a recueilli et analysé d’innombrables témoignages d’attaques de loups en France prérévolutionnaire et en conclus que les loups sont responsables d’au moins quelques milliers d’attaques depuis la fin du Moyen âge. Toutefois, le loup d’Amérique, peu importe la sous-espèce, est bien plus timide malgré les innombrables histoires du contraire. Depuis l’âge colonial à aujourd’hui, seuls deux cas confirmés d’attaque sur l’homme ont été relevés. L’une en Saskatchewan en 2005 (Voir : ce lien) et l’autre en Alaska en 2010 (Voir ce lien). Que conclure de cette comparaison? Fort probablement que le loup européen a été plus longtemps habitué à la présence de l’homme et a vécu une relation plus intime avec lui qu’en Amérique. Et pour devancer les apologistes du loup : Moriceau démontre que la vaste majorité de ces attaques n’étaient pas perpétrées par des loups enragés!
Ce sont donc des questions qui hantent les Français dans les régions où s’effectue en ce moment une tentative de réintroduction du loup… et sans surprise, dans certaines régions de l’Amérique du Nord aussi! Et vous, avez-vous toujours peur du loup?
Notes:
* La mauvaise date figure partout sur Internet. Malheureusement, c’est l’erreur d’un auteur qui s’est propagée. J’ai eu la chance de trouver la bonne date grâce à une photo de l’article originale présentée à la télévision québécoise dans une émission titrée Dossier Mystère, je crois. Voici le vidéo si vous voulez rire un peu d’une histoire de loup-garou moderne invraisemblable :
Quelques lectures suggérées :
BOIVIN, Aurélien (dir). Les Meilleurs contes fantastiques québécois du XIXe siècle. Montréal, Fides, 2001. 361 p.
Un must pour tout amateur du conte québécois. Ce livre contient aussi trois histoires de loup-garou de Wenceslas-Eugène Dick, Louis Fréchette, et Pamphile Lemay.
DELORT, Robert. Les animaux ont une histoire. Paris, Éditions du Seuil, 1993 [1984]. 507 p.
Un des livres fétiches de mon prof médiéviste.
DELUMEAU, Jean. La peur en Occident (XIVe-XVIIe siècles) : une cité assiégée. Paris, Faynard, 1978. 485 p.
Un classique, tout simplement!
GONTHIER, Claudet et Bernard Meney (dir). Treize contes fantastiques québécois. Montréal, XYZ, 2006. 300 p.
Un bon livre pour ceux qui commencent à s’intéresser au conte québécois. La deuxième moitié du livre s’agit d’un dossier qui explique le contexte des anciennes croyances au Québec, dont le loup-garou entre autres.
MORICEAU, Jean-Marc. La Bête du Gévaudan, 1764-1767. Paris, Larousse, 2008. 284 p.
Notre extrait de la Gazette mentionne la légendaire Bête du Gévaudan. Quoi de mieux qu’un vrai spécialiste des loups en France d’Ancien régime pour reconstituer l’histoire cette « bête » qui fit trois ans de ravages au XVIIIe siècle?
MORICEAU, Jean-Marc. Histoire du méchant loup : 3000 attaques sur l’homme en France (XVe-XXe siècle). Paris, Fayard, 2007. 623 p.
Cet ouvrage né d’efforts massifs au sein des archives paroissiales de la France prouve une fois pour toutes que le Français de l’ancien régime avait raison d’avoir peur du loup.
Les historiens le disent tous : la patate (ou la pomme de terre) n'était pas des plus appréciés en Nouvelle-France. Toutefois, je trouve ça curieux que personne n'ait porté plus d'attention qu'il faut à cet extrait des archives. Certes, il est clair qu'on s'en est servis dans les écrits portant sur l’alimentation coloniale, mais je trouve que la lecture entière de la source est fascinante et mérite un second coup d’œil en entier. Je vous présente donc la lettre du gouverneur Vaudreuil et l’intendant Bigot au sujet de leurs efforts d’implanter ce savoureux tubercule (opinion personnelle!) en Nouvelle-France :
Canada. À Québec Le 8 aoust 1758
M.rs De Vaudreuil [et] Bigot
Monseigneur,
Nous répondons à la lettre dont vous nous avés honorés le 24. fevrier dernier, par laquelle vous nous faites part d’un avis qui vous a été donné à l’occasion de la culture des patates ou pommes de terre. Elles sont Connües En Canada; mais l’habitant n’en a jamais cultivé, parce qu’il est accoutumé au pain de froment. Un Seul Particulier en a fait venir de France, qu’il a semé sur sa terre, il a reconnu qu’elles produisent beaucoup avec très peu de soin, M. Bigos en a eû de lui quelques Centaines, il les a distribuées aux accadiens Établis sur des terres, ils en connaissent l’utilité car ils les ont plantées. Cette plante produiroit une ressource En Canada si on la cultivoit en certaine quantité, les habitans n’en mangeroient point dans les commencement par l’habitude où ils ont toujours été d’avoir de bon pain; mais ils en feroient usage pour leurs bestiaux; Si la disete continue à se faire sentir, ils seroient bien forcés d’y avoir recourt. Legrand point seroit d’en repandre dans la colonie Et il faudroit pour cela En Envoyer de france une quantité, M. Bigot en comprendra sur son Etat de demandes. Les habitans Etablis sur des terres nouvelle en viveroient en attendant qu’ils puissent avoir du défrichement pour semer des grains. On ne doit pas craindre que l’habitans néglige la culture du blee pour celle de la patate. il ny aura que les misérables qui vivront de la derniere en attendant qu’ils puissent faire mieux, d’ailleurs la patate ne procurera jamais d’argent aux habitants et comme il leur en faut, ils donneront toujours La préferance à la culture du blee, qui a une valeur assurée. Vous nous recommandés, Monseigneur, d’Examiner s’il conviendrait de laisser introduire la culture des patates chés les nations Sauvages par la crainte qu’Elles ne se détachassent de nous, Cette Culture qui ne demande aucun soin pouvant les faire vivre sans nôtre secours. Nous ne pensons pas que cette Culture pût leur occasionner de se Séparer des françois, Ce n’est pas le besoin des Vivre qui nous les attache, puisque dans les Postes et dans leurs Villages ils ne vivent que de leur pêche ou de leur chasse ou du maïs qu’ils Sement : ils n’ont recours à nous que pour les munitions de Guerre Et leur habillement, Et ils ne nous demandent des vivres, pour Eux et leur familles, que lors qu’ils Sont employés pour le Service du Roy, ou qu’ils viennent dans les villes pour affaires.
Nous sommes avec un profond respect, Monseigneur, Vos très humbes et très obéïssants serviteurs,
[signé :] Vaudreuil [&] Bigot
Source : Archives des Colonies, Série C11A, Vol. 103, F°6 à 7v.
N.B. Je rappelle au lecteur que la patate était déjà adoptée par les Britanniques. À l’appuis, voici une autre source trouvée accidentellement alors que je cherchais de quoi qui n’a rien à voir avec l’alimentation : PRO, War Office 34, Vol. 2, F°45v. Thomas Gage à Amherst. À Montréal, le 23 janvier 1762. Gage y mentionne qu’il a fait envoyer des patates aux troupes, mais qu’elles ont été ruinées par le gel.
N.B. #2 Pour les intéressés, je vous suggère la lecture de ces quatre livres au sujet de l’alimentation en Nouvelle-France :
AUDET, Bernard. Se nourrir au quotidien en Nouvelle-France, Québec, GID, 2001. 367 p.
BIZIER, Hélène-Andrée et Robert-Lionel Séguin. Le menu quotidien en Nouvelle-France, Montréal, Art Global, 2004. 124 p.
DESLOGES, Yvon. À table en Nouvelle-France : Alimentation populaire, gastronomie et traditions alimentaires dans la vallée laurentienne avant l’avènement des restaurants. Québec, Septentrion, 2009. 232 p. (Le meilleur titre à lire sur le sujet)
FOURNIER, Martin. Jardins et potagers en Nouvelle-France : Joie de vivre et patrimoine culinaire. Québec, Septentrion, 2004. 243 p.
J’allais enfin me consacrer ce soir à la transcription d’un premier document intriguant, mais la lâcheté intrinsèque caractéristique d’une fin de semaine pluvieuse a repoussé ce plan. Au lieu, je vous partage ce vidéo trouvé sur YouTube. J’admets que ce n’est pas strictement en lien avec la Nouvelle-France, toutefois la tangente en vaut le coup! Pouvez-vous identifier l’anachronisme?
N.B. J’adore la ligne « There’s a couple of things America got right... ». Je ne peux pas m’empêcher de penser : Ouep, mais pas votre histoire vu cette bande annonce!
Je ne sais si ce blogue contiendra beaucoup de vidéos, mais je crois qu’un bon début est de montrer un échantillon de mes nombreuses photos de voyage. Effectivement, lorsque je le peux, je tente de visiter le plus de forts et de postes possibles.
Ces visites sont inestimables : il y a certaines observations qu’on ne peut faire que sur le terrain. Par exemple, j’ai déjà eu une discussion avec un autre collègue sur la raison pourquoi le poste de Michipicoten n’a pas été construit à l’embouchure de la rivière du même nom sur le lac Supérieur. Pourtant, les cartes n’indiquent rien qui y empêche son emplacement… Mystère et boule de gomme.
Une fois sur les lieux, néanmoins, on réalise rapidement qu’en canot, le courant est fort et le vent des Grands Lacs fouette la côte. L’emplacement du poste était donc choisi par rapport à la limite de ces deux facteurs, soit plus loin de l'embouchure de la rivière. Bien installé à l’abri du vent, le commandant du poste pouvait donc traiter confortablement avec sa clientèle!
À la revoyure!
N.B. Je n'ai pas pu résister : vive la trame sonore du Dernier des Mohicans!