À l'occasion de l'exposition Rares et précieux du Musée de la Civilisation de Québec qui expose cette année en exclusivité le traité de Paris, les éditions du Septentrion nous offre un très beau fascicule au sujet de ce dernier. Il s'agit d'une bonne référence pour quiconque veut se familiariser avec le contexte de ce document marquant. Cliquez sur l'image dessous pour le lire.
24 September 2014
12 September 2014
Boston Pooper Treasure
I'm a sucker for two things: good archaeology, and good public interpretation of said archaeology. This video has both. This isn't New France-related per say, but it can still apply. I've already followed one or two conference talks on privies and they were some of the most fascinating presentations I've ever attended. Sit back, relax, and enjoy! (no pun intended)
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04 September 2014
Ma maîtrise est terminée!
Ça
y est! J’ai enfin terminé le dépôt final de mon mémoire de maîtrise! Après
quatre longues années de travail, je peux enfin savourer le fruit de mes
recherches. Je résume ainsi mon mémoire intitulé « Fidèle à Dieu, à la France, et au Roi » : Les retraites
militaires de La Chapelle et de Beaujeu vers la Louisiane après la perte du
Canada. 1760-1762 :
Le 8 septembre 1760, le gouverneur de la Nouvelle-France signe la capitulation de Montréal. L’événement marque la Conquête finale du Canada par les armes. Les forces françaises restantes sont sommées de se rendre à l’ennemi. Pourtant, deux factions des troupes de la Marine du Canada feront fi, semble-t-il, de ces ordres et se replieront en Louisiane encore sous le contrôle des Français. L’histoire de cette retraite du Pays d’en Haut vers le Pays des Illinois et la Louisiane aura jusqu’ici échappé à l’historiographie de la guerre de Sept Ans. Ce mémoire décrit et analyse le périple de ces deux groupes dans le contexte géographique et militaire de la période en insistant plus particulièrement sur la biographie comparée des deux officiers, Pierre Passerat de la Chapelle et Louis Liénard de Beaujeu.
Dans
le cas de La Chapelle en particulier, je n’ai pu m’empêcher de développer
une relation étroite avec le souvenir de ce personnage. Je me sentais comme si
je miroitais son expérience, en quelque sorte : au début de son périple,
il était âgé de 26 ans, tout comme moi au début de ma maîtrise en 2009. De
plus, au fil de mes recherches et de mes voyages, je suivais ses pas avec
exactement 250 ans d’écart : Chicago, la rivière des Illinois, le fort de
Chartres, La Nouvelle-Orléans… tous ces endroits que je découvrais pour la
première fois, tout comme La Chapelle, deux siècles et demi plus tôt…
Comment alors ne pas s’emballer dans cette aventure!
Pour
l’occasion, je tiens à faire deux choses. La première est déjà faite : je
viens de me permettre l’achat d’un rhum haut de gamme que je vais savourer avec
mes proches amis. La deuxième, je vais ouvrir en fin de semaine une bouteille
achetée en 2008 pendant le 400e de Québec (j'en avais acheté deux, une pour célébrer la fin de ma maîtrise, et une autre à garder pour la fin de mon doctorat). Il s’agit de la bière qu’Unibroue a créée pour les célébrations, adéquatement baptisée la Quatre-centième! Selon ce
que j’ai cru comprendre, conservées pendant dix ans dans des conditions
optimales, les bières de cette brasserie peuvent développer un petit goût de
porto. Mon appartement n’a pas de telles conditions, mais je tiens quand même à m’essayer,
quitte à le faire pour le symbolisme si jamais je me retrouve avec une boisson
imbuvable. Quoi de mieux que de relier deux moments historiques, l’une pour ma
ville d’accueil, et l’autre, pour ma vie personnelle?
Et
bien sûr, je lèverai un verre à la santé de M. de la Chapelle!
02 September 2014
Pour en finir avec la caricature
Le Devoir vient de publier un article qui démontre encore une fois qu’au niveau politique, la guerre de Sept Ans demeure un sujet assez tabou au Canada (lire l'article ici). Toutefois, j'aimerais souligner que ce qui me décontenance le plus sont les commentaires qui suivent cet article. Décidément, le silence que s'impose le Canada sur la Conquête ne fait que donner libre cours à la prolifération des interprétations basées sur la mémoire populaire, et non sur l'histoire.
Tant dans ces commentaires que sur Facebook, on y trouve des critiques qui ne parlent que des crimes de guerres britanniques. Pourtant, la réalité est que la France s'est permise autant sinon plus de libertés pendant cette guerre. Les gens qui s'amusent à se choquer des atrocités commises par, disons par exemple, les Rogers' Rangers, vont du même coup se plaire à oublier les massacres commis par les Canadiens, par exemple les hommes de Belestre, le long des colonies britanniques.
Ce mutisme sur la question de cette guerre ne fait qu'aggraver la discorde. Qu'on soit souverainiste ou fédéraliste n'est pas la question: la question est que le public doit avoir accès aux informations récentes sur cette guerre qui marque toujours son imaginaire. Ouvrir la voie au dialogue entre le public et les historiens permettrait d'aller au-delà du nombrilisme du Québec et de remettre cette guerre dans son contexte plus large. Il faut se rappeler que le Canada n'était pas le seul territoire affecté par cette guerre. Il faut également se rappeler que la France n'était pas plus angélique que l'Angleterre en matière de guerre et de déportation. D'ailleurs, a-t-on si facilement oublié que se promenait à Versailles un mémoire qui ne proposait rien de moins que l'abandon du Canada et la déportation forcée des Canadiens vers la Louisiane? Comme si la population du Saint-Laurent n'était rien de plus qu'un cheptel à déménager au gré des puissants...
Bref, c'est ce double standard dans la mémoire populaire qui m'irrite. Oui, le sort de la Nouvelle-France était inévitable devant le rouleau compresseur britannique. Oui, la population a souffert atrocement (rappelons qu’au moins un Canadien sur dix est mort à cause de cette guerre). Mais n’empêche que la faction du public qui décrie les actions britanniques réduit la complexité de cette guerre à une simple caricature, les « bons » contre les « méchants ». Rares sont les guerres aussi simples.
Comme écrivait Louise Dechêne, « toutes les guerres sont atroces, hier comme aujourd'hui ». Cela va de même d'un côté comme de l'autre d'un conflit.
Massacre at Sabbath Day Point (1757). Par Mark Churms. |
Petits conseils pour les petits nouveaux!
Cette semaine marque la rentrée! Par ce même fait, cela veut dire que les universités partout accueillent en ce moment de nouveaux étudiants. À vous, chers nouveaux arrivants, je vous partage ce vidéo qui, quoique dirigé vers nos futurs archéologues, s'applique tout autant à vous qui êtes en histoire aussi. Bon début d'études et surtout, bon courage!
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