Fort Détroit. Source ici. |
A M.r Ant.ne Baby [Négociant] a MontréalSource: BAnQ-Q, P336, Fonds Famille Baby - 1765-1888, contenant 1960-01-208\1, pièce 12. Jacques Baby dit Dupéront à Antoine Baby. À Détroit, le 22 avril 1765.
au Détroit le 22e avril 1765
J’espère Cher frerre que Celle cy te trouveras en Routte surtout si tu a reçü celle dont maisonville étoit porteur, la necessitée d’arriver des premiers est trop presente pour ne t’avoir pas engager à partir en prime. en tout cas si tu étois encore a Montreal et que tu ne fut pas sur ton départ fais en sorte de me despecher deux canots ou bateaux y compris ce que je t’ai laissé en main Comme françois n’est pas au fait de ces envoyes, je te pris de te joindre a luy afin d’arranger toutte chose, vous pourrié engager le monde conditionellement jusqu'a Niagara au cas que l’on puisse obtenir passage dans les barques si non pour continuer jusqu’icy qui trouveroit des Bateaux a emprunter de M.r le Colonel Christy ou a Loüer a Bas prix je crois que ce seroit bien enfin je m’en rapporte entierrement a ce que vous ferois.
Chapman et [Chapoton] sont arrivés il y a huit jours avec leurs marchandises je crois que les [peltries] ne seront pas bien Commune Cette année, les Sauvages se plaignent Beaucoup de leur Chasse en outre les Misamis et nations du 8abache font touttes leur traittes avec les Gens des Illinois, et touttes les peltries de ces Cotés vont a la mer. La paix n’a point encore été signé par ces nations, quoique toutte leur hostilitée se soit borné a la prise d’un homme a la Rivierre Rouge, Comme Clermont étoit taxé de faire agir les [Mis/Illis] M.r le Commandant a Détaché le Cap.tne jeadot, car il est brèveté de M.r [Guastrie], mais les mis et quelque outa8as sans avoir égard a La Commission ont désarmé toute la trouppe de jeadot en Commançant par luy, en leur otant jusqu'à leur Couverte, et les ont Chargé de sottise et [d’inverstir] de ce qu’ils étoit employé des anglois; ainsy Clermont est resté dit on Commandant au Msamis. Deux partis de Saulteurs étoit sur le point de partir pour venger la prise de l’Anglois fait a la Rivierre Rouge, mais le commandant voyant leur bonne volonté leur a conseillés d’aller auparavant tenter la voye de la douceur afin de les engager a Ramener les prisonniers et a venir se soumettre nous attendons leur retour pour apprendre la suitte et la reparation de l’insulte faite a jeadot, il y a apparaence d’ailleurs d’une grande tranquilitée, l’on attend de jour en jour les pouté8atami de S.t Joseph qui doivent venir travailler à la paix et par la reparer leur ancienne injures et la mort des deux soldats qu’ils ont tués cette automne. Je souhaite la fin de tout ses troubles.
Hâte toi si tu es en Routte, si tu es encore a Montréal et dans les sentiments de remonter ne tarde nullement car la diligence est toute a fait essentielle. Adieu jusqu’au revoir et crois moy avec sincéritée
ton affectionné frere
D. Baby